Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont déclaré hier qu’ils avaient discuté de la base aérienne « vitale » des États-Unis et du Royaume-Uni dans l’océan Indien à Diego Garcia.  Blinken a déclaré que Washington reconnaissait la souveraineté britannique.

La base aérienne se trouve sur le territoire britannique de l’océan Indien, dans les îles Chagos, et un vote à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2019 a déclaré qu’elle devait être retournée à Maurice.

Cameron n’a pas donné de réponse spécifique lors d’une conférence de presse conjointe avec Blinken lorsqu’il a été interrogé sur un rapport publié ce mois-ci dans le Daily Telegraph britannique selon lequel le ministre britannique de la Défense Grant Shapps voulait que la Grande-Bretagne renonce à ses plans de remise des îles.

Blinken dit que la base a joué un rôle vital pour les États-Unis dans la région de l’Indo-Pacifique et pour la sécurité mondiale.

“Nous… reconnaissons la souveraineté du Royaume-Uni sur le territoire britannique de l’océan Indien”, a déclaré Blinken, tout en ajoutant : “Mais il s’agit d’une question bilatérale pour la Grande-Bretagne et Maurice et nous soutenons leur engagement pour résoudre les différends.”

Le gouvernement britannique a loué l’île la plus grande de l’archipel de Chagos, Diego Garcia, aux États-Unis en 1966, ouvrant la voie à la construction d’une base aérienne qui nécessitait l’évacuation forcée d’environ 2 000 personnes.

Diego Garcia est devenu une base importante des États-Unis pendant les conflits en Irak et en Afghanistan, agissant comme une plate-forme de lancement pour les bombardiers à longue portée.

La Grande-Bretagne a admis en 2008 que les États-Unis avaient utilisé Diego Garcia pour des vols de “transition” pour transférer des suspects de terrorisme.

En 2016, la Grande-Bretagne a prolongé la location américaine de Diego Garcia jusqu’en 2036, et certains politiciens britanniques veulent maintenant conserver le contrôle des îles plus longtemps.

En 2019, l’Union africaine a appelé la Grande-Bretagne à se retirer des îles Chagos et à mettre fin à son administration coloniale continue” là-bas après l’expiration d’un délai de l’ONU pour le faire.