Les tractations autour de l’accord sur l’archipel des Chagos, entre Maurice et le Royaume-Uni, s’intensifient. Le gouvernement mauricien en a fait un sujet urgent alors que les autorités britanniques en parlent ouvertement. Vendredi dernier, le Dr Navin Ramgoolam a fait une déclaration à ce sujet à la Chambre, lors de la 1re séance du 8e parlement. Ceci démontre l’urgence et le sérieux que le nouveau gouvernement accorde à ce dossier.
Dans sa déclaration, le Premier ministre a annoncé qu’il a demandé aux Britanniques d’accorder un délai au pays pour mieux analyser le contenu de l’accord. Il a également souligné qu’il a mis en place une évaluation indépendante du contenu confidentiel du rapport et qu’il tiendra la Chambre au courant des développements après que le Conseil des ministres ait pu discuter des conclusions de l’évaluation.
Au Royaume-Uni, l’espoir que l’accord, sans doute modifié, soit adopté fait place aux réticences initiales. Le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, a récemment déclaré sa volonté de conclure l’accord. Il a d’ailleurs envoyé le conseiller britannique à la sécurité nationale, Jonathan Powell, à Washington pour des pourparlers sur l’accord et les questions de sécurité plus larges.
Concernant l’approche du nouveau gouvernement mauricien, Sir Keir Starmer, à travers son porte-parole, déclare que "c’est un processus tout à fait habituel pour une nouvelle administration d’étudier les détails, mais toutes les indications suggèrent l’engagement de la nouvelle administration à faire progresser l’accord".
De son côté, le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré la semaine dernière qu’il était confiant que l’accord serait conclu, ajoutant que les services de renseignement américains, le département d’État, le Pentagone et la Maison-Blanche étaient d’accord sur le sujet.