Port-Louis conteste l’attribution du droit de licence de cette adresse à la Grande-Bretagne au motif qu’elle n’a plus de droit légitime sur l’archipel des Chagos.
C’est une information du Guardian qui souligne que le droit d’accorder des licences de domaine en ligne est devenu le dernier champ de bataille du conflit entre Maurice et le Royaume-Uni concernant la propriété des îles Chagos.
L’adresse à deux lettres .io, qui signifie « océan Indien », a été attribuée par l’Internet Assigned Numbers Authority au British Indian Ocean Territory. Selon le Guardian, elle est exploitée par une société commerciale, Internet Computer Bureau Ltd, basée à Diego Garcia, la plus grande des îles Chagos.
Le Guardian souligne que le terme .io est à la mode chez les marchands en ligne et les amateurs d’économie numérique. Pour la bonne et simple raison que les lettres « i » et « o » signifient aussi entrée/sortie. Apparemment, les sociétés de crypto-monnaies choisissent fréquemment des adresses web .io pour leurs plateformes commerciales. Elles sont par conséquent plus chères.
Selon le Guardian, Maurice veut « mettre fin à l’utilisation du nom de domaine .io par le Royaume-Uni ou toute entité agissant en son nom » et ainsi garantir au gouvernement mauricien les revenus générés par toute utilisation ultérieure de ce nom de domaine.
L’Internet Computer Bureau Ltd a été vendue en 2017, apparemment pour 70 millions de dollars. Elle a été rachetée depuis lors. Selon l’ancien propriétaire, les bénéfices de la vente des noms de domaine .io sont “distribués aux autorités [britanniques]”. Ce que les autorités britanniques ont cependant démenti.
Mais Jagdish Koonjul, l’ambassadeur mauricien auprès des Nations unies, a déclaré que le gouvernement mauricien avait contacté la société basée à Diego Garcia pour lui demander de traiter à l’avenir avec le gouvernement mauricien. « Ils ont dit qu’ils allaient examiner la question », a précisé le diplomate mauricien.
Selon le Guardian, les avocats du Groupe réfugiés Chagos ont également déposé une plainte auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques concernant le contrôle britannique du nom de domaine .io.