Chahinez, 31 ans, mère de trois enfants, est morte à Mérignac, près de Bordeaux, après avoir été brûlée vive par un mari violent, Mounir B, 44 ans, suscitant une vague d’indignation.
Hier, mercredi soir, à l’appel de collectifs de défense des femmes, quelque 300 personnes, amies, voisines ou militantes, se sont rassemblées pendant une heure en silence près des lieux du drame, en déposant fleurs, bougies et petits mots pour dire : “On ne t’oublie pas”, un message inscrit sur le trottoir.
Mardi vers 18H10, en pleine rue de cette tranquille banlieue bordelaise, bordée de maisonnettes, Mounir B, 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi sa femme.
Il a tiré plusieurs coups de feu dans ses jambes jusqu’à ce qu’elle s’effondre, l’a aspergée d’un liquide inflammable alors qu’elle était encore en vie et l’a immolée par le feu, selon le parquet de Bordeaux et la police.
“On s’est dit que c’était des pétards. Après, il est venu brûler la maison, il tirait n’importe où”, a raconté à l’AFP une voisine, Anne.
Le garage du pavillon a été brûlé, des effets personnels calcinés sont encore visibles à l’intérieur.
L’homme a été interpellé environ une demi-heure plus tard non loin et placé en garde à vue.
Il “était porteur d’un fusil de calibre 12, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches”, selon un communiqué du parquet, qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie.
– Elle “disait que c’était un monstre” –
Le 25 juin 2020 à Bordeaux, le quadragénaire avait été condamné à 18 mois de prison dont 9 mois avec sursis et mandat de dépôt à l’audience pour “violences volontaires par conjoint” en récidive, sur la même victime, selon le parquet.
Il “avait obtenu à compter du 5 octobre” une mesure de placement extérieur spécifique pour les auteurs de violences conjugales. Libéré le 9 décembre 2020, “il était depuis suivi par le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la Gironde”.