Le gouvernement canadien revoit à la baisse ces cibles d’immigration, lui qui choisit les personnes qui ont le droit de venir s’établir et travailler sur son territoire lors d’un processus bureaucratique assez complexe. En proie à de nombreuses critiques concernant le manque de logements disponibles et la difficulté d’accéder aux services publics, le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé une réduction de 20% des nouveaux arrivants par rapport au plan initial, soit 380 000 en 2026 plutôt que 500 000. « C’est une pause responsable et pragmatique ». Voilà comment le Premier ministre Justin Trudeau justifie le coup de frein sur le nombre de personnes accueillies au Canada. Selon lui, la situation a changé depuis la pandémie.
Autrement dit, la main-d’œuvre n’est peut-être plus autant nécessaire qu’avant, et le manque actuel de logements rend difficile l’accueil de nouveaux arrivants en grand nombre.
L’essentiel pour Justin Trudeau, selon le politologue Chedly Belkhodja, de l’Université Concordia, c’est de montrer qu’il maîtrise le processus migratoire : « Il essaye tout simplement de dire "on reprend le contrôle, on rappelle que notre système est robuste, rigoureux". Le Premier ministre Trudeau n’aimerait pas faire une campagne sur l’enjeu de l’immigration. »