Malgré un ordre de la cour interdisant toute expulsion de réfugié émis ce matin, les autorités malaisiennes ont fait embarquer plus de 1 000 Birmans sur trois bateaux de la marine birmane. Les expulsés appartiennent à des minorités ethniques.
Les expulsés ont été embarqués environ six heures après que la cour eut émis un ordre interdisant leur expulsion.
Il y a eu aussi les fortes protestations du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), souligne le webzine Nikkei Asia, s’appuyant sur des sources du ministère de l’Immigration ayant requis l’anonymat.
Un porte-parole du HCR à Kuala Lumpur a rappelé l’interdiction de tout refoulement lorsque cela met potentiellement les personnes concernées en danger. Ce souci s’applique tout particulièrement aux Rohingyas, minorité musulmane qui fait l’objet de graves exactions en Birmanie depuis plusieurs années, rappelle le magazine.
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À Kuala Lumpur, le directeur de l’immigration, Khairul Dzaimee Daud, a publié le 15 février un communiqué affirmant qu’aucun Rohingya ne se trouve parmi les personnes bientôt refoulées ni aucun porteur de carte du HCR, mais cela reste difficile à prouver sur la base de papiers périmés ou inexistants, note le magazine.
Soulignons que les autorités malaisiennes avaient rapidement dénoncé le coup d’État du 1er février en Birmanie comme un “revers pour la démocratie” et appelé à une réunion urgente des pays de l’Asean (Association des pays du Sud-Est asiatique) à ce sujet.