Gypsy Rose Blanchard, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de sa mère, va bientôt être libérée. Son histoire très médiatisée avait révélé qu’elle avait été victime du syndrome de Münchhausen par procuration, c’est-à-dire que sa mère rendait son enfant malade dans le but d’attirer l’attention.
Son histoire a inspiré de nombreux films et documentaires. Gypsy Rose Blanchard, condamnée en 2016 à 10 ans de prison pour sa participation au meurtre de sa mère Dee Dee Blanchard, va être libérée de prison trois ans plus tôt. Le site TMZ rapporte que la jeune femme a vu sa demande de libération anticipée acceptée par le juge. Elle devrait quitter l’établissement pénitentiaire dans lequel elle est incarcérée le 28 décembre prochain.
Gypsy Rose Blanchard, âgée de 32 ans aujourd’hui, a plaidé coupable d’avoir prémédité l’assassinat de sa mère, avec l’aide de son petit ami de l’époque. Gypsy et Nicholas auraient élaboré leur plan macabre pendant au moins un an avant de passer à l’acte, dans l’espoir de pouvoir enfin vivre leur amour sereinement. La mère refusait en effet que sa fille fréquente un garçon.
Toute sa vie, Dee Dee Blanchard a fait croire à tout le monde que Gypsy était gravement malade et que les médecins ne pouvaient rien faire pour elle. Lorsque Gypsy avait 8 ans, sa mère avait prétendu qu’elle était atteinte de leucémie, de dystrophie musculaire et qu’elle devenait aveugle et sourde.
En tant que petite fille, elle avait été forcée de se déplacer en fauteuil roulant et nourrie par une sonde. “La prison dans laquelle j’étais avant, c’était avec ma mère. Je ne pouvais pas marcher, pas manger, je ne pouvais pas avoir d’amis, je ne pouvais pas sortir, je ne pouvais pas jouer, rien de tout ça”, avait-elle raconté à ABC lors d’une interview en 2018.
Au début, le lien entre mère et fille était pourtant si fort que l’enfant n’imaginait pas un instant qu’elle puisse être ainsi abusée. “Pour moi, c’était un ange qui ne pouvait rien me faire”, avait confié la prisonnière à ABC. Mais leur relation s’est détériorée lorsque Gypsy est devenue adolescente. Les disputes sont devenues fréquentes, au point de devenir régulièrement violentes. Alors que la jeune fille avait essayé de s’enfuir à plusieurs reprises, sa mère était devenue de plus en plus possessive, l’attachant au lit ou mettant des clochettes aux portes pour l’empêcher de partir discrètement.
C’est une rencontre en ligne qui a tout changé. Se sentant de plus en plus piégée dans cette vie, elle avait commencé à parler à Nicholas Godejohn, qui deviendrait son petit ami et l’aiderait plus tard à organiser le meurtre de Dee Dee. Le “New York Post” rapportait lors du procès que Gypsy avait expliqué à la Cour avoir demandé à son compagnon de la tuer pour “pouvoir enfin se libérer de son emprise”.
La vie de cette étrange famille a basculé le 14 juin 2015. Ce soir-là, Gypsy a attendu que sa mère s’endorme pour inviter son petit ami chez elle. Les deux ont ensuite décidé de passer à l’acte. Pendant que Gypsy se cachait dans la chambre, Nicholas est allé poignarder la mère. Les secours ont retrouvé la mère dans une mare de sang dans leur domicile du Missouri.
Gypsy avait déjà pris la fuite et a été retrouvée plusieurs jours plus tard dans le Wisconsin. Si elle n’a écopé que de 10 ans de prison, Nick Godejohn, quant à lui, a été condamné à la réclusion à perpétuité, peine qu’il purge actuellement.
Lors de l’arrestation de Gypsy, les policiers ont fait une découverte finale : elle marchait parfaitement et n’avait aucun problème de santé. Les experts ont fini par établir que la jeune femme avait été victime du syndrome de Münchhausen par procuration, c’est-à-dire que sa mère rendait son enfant malade dans le but d’attirer l’attention.
Interrogée sur la raison pour laquelle elle n’avait pas dénoncé sa mère lorsqu’elle avait découvert qu’elle n’était pas réellement malade, la jeune femme avait expliqué : “Je pensais que personne ne me croirait. Je pensais qu’ils finiraient par le dire à ma mère et que ma vie à la maison serait encore pire pour moi. J’avais plus peur de ma mère que de n’importe qui d’autre”.