Après plusieurs mois de négociations entre Maurice et les États-Unis, Washington a revu à la baisse ses tarifs douaniers, les ramenant de 40 % à 15 %. Une avancée notable pour les exportateurs mauriciens, en particulier dans les secteurs du textile et de l’agroalimentaire, fortement dépendants du marché américain. Mais cette concession ne met pas un terme aux incertitudes. L’avenir de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), qui offre un accès préférentiel aux produits africains, reste en suspens. L’accord expire le 30 septembre 2025, et sans reconduction, Maurice resterait exposé à des droits de douane de 15 %, ce qui affecterait sa compétitivité.

Selon Sunil Boodhoo, ancien directeur du commerce international au ministère des Affaires étrangères, le lobbying auprès du Congrès américain doit se poursuivre, malgré la réduction tarifaire déjà obtenue.

Sunil Boodhoo rappelle que l’AGOA prévoit une clause de « graduation » excluant les pays à revenu élevé. Maurice, qui pourrait atteindre ce statut d’ici deux à trois ans, risque donc d’en être retirée. Il appelle à revoir cette disposition, jugeant que le niveau de revenu ne devrait pas être le seul critère d’éligibilité.