Dans un premier temps, la juge Carol Green-Jokhoo est revenue sur le changement de capacité de stockage du pétrolier. Vikram Bhunjun a répondu que la capacité originale de 47 000 tonnes métriques n’allait permettre de fournir que 60 % de la demande du pays à l’époque, et qu’un transporteur de 64 000 tonnes métriques allait satisfaire amplement le marché mauricien.
Lors de son audition, Vikram Bhunjun a précisé que le coût du fret pour les produits pétroliers se situe à 50 USD la tonne, alors que Betamax avait un « fixed price contract » de 25 USD la tonne.
Il a également insisté sur le fait que cela engendre des pertes de Rs 1,5 milliard par an pour le pays. Avant d’ajouter que le projet de Betamax avait deux objectifs majeurs : une fourniture assurée de produits pétroliers et la stabilité des prix.
L’ancien patron de Betamax a cité l’exemple d’une pénurie de carburants que l’on a frôlée début août, lorsque le fournisseur attendait une garantie bancaire pour livrer le pétrole. Pour Vikram Bhunjun, ces inconvénients n’auraient pas eu lieu si Betamax était toujours là.
Rishi Persem, Senior Counsel, représentant les intérêts de Vikram Bhunjun, a également déposé une motion pour obtenir la transcription des auditions de l’ancien directeur de la STC, Ranjitsingh Soomooroah, et de l’ancien Secrétaire permanent Pather.
Rappelons que le lundi 23 septembre, l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, a été interrogé par la Commission. Ce dernier avait affirmé qu’il n’était au courant d’aucune rencontre entre les anciens ministres Anil Bachoo et Mahen Gowressoo et Vikram Bhunjun avant la tenue d’un Conseil des ministres pour faire avancer le projet Betamax.
Navin Ramgoolam sera de nouveau entendu par la Commission d’enquête le 7 octobre prochain, tandis que Vikram Bhunjun sera auditionné une énième fois le 24 octobre.