
La Bank of Mauritius (BOM) traverse une zone de turbulences marquée par des tensions internes qui suscitent de vives réactions et alimentent le débat public. Ces conflits ne se limitent plus à des différends individuels, mais menacent directement l’image et la crédibilité de l’institution. Gardienne de la stabilité monétaire et financière du pays, la Banque centrale voit son rôle fragilisé sur le plan national comme international. L’épisode récent de la démission de Gérard Sanspeur de son poste de Second Deputy Governor, suivi d’allégations visant le gouverneur Rama Sithanen, a encore accentué la crise.
Face à cette situation, plusieurs observateurs estiment qu’il devient urgent de restaurer la confiance. Ils appellent à des mesures de transparence et de gouvernance solides afin de préserver l’intégrité et la réputation de la plus haute institution bancaire du pays.
Faizal Jeeroburkhan, observateur politique, alerte sur les répercussions économiques de cette crise. Selon lui, l’instabilité au sein de la Banque centrale envoie un signal négatif à l’international et ternit l’image du pays auprès des investisseurs.
Faizal Jeeroburkhan souligne que cette situation doit servir de leçon et qu’il est désormais nécessaire de revoir la manière dont sont nommés les dirigeants d’institutions aussi stratégiques que la BOM. Il préconise la mise en place d’un comité de sélection indépendant, de très haut niveau, totalement détaché des influences politiques.
Pour sa part, le leader de l’opposition Joe Lesjongard exige le départ de Rama Sithanen, estimant que sa présence à ce poste « nuit à Maurice » et compromet la crédibilité de la Banque centrale.
La réputation de la Banque de Maurice et la confiance des investisseurs internationaux sont désormais en jeu.