Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol est mis dos au mur par l'opposition ,comme par son propre parti après avoir tenté mardi d'imposer la loi martiale, une mesure qu'il a été obligé d'abroger sous la pression.
Yoon Suk-yeol, dont la cote de popularité était déjà extrêmement faible, avait annoncé l'instauration de la loi martiale lors d'une allocution surprise tard mardi, en accusant l'opposition de constituer des « forces hostiles à l'État » dans un contexte de débat parlementaire houleux sur le budget. Mais face à la mobilisation de l'opposition, le président a décidé de faire machine arrière dans les premières heures de la matinée de ce mercredi 4 décembre.
Le chef de cabinet du président sud-coréen Yoon Suk-yeol et d'importants collaborateurs ont « présenté en masse leur démission » mercredi, selon l'agence nationale Yonhap, après la levée de la loi martiale proclamée dans la nuit par le dirigeant.
La plus importante intersyndicale de Corée du Sud a appelé ce mercredi à une « grève générale illimitée » jusqu'à la démission du président Yoon Suk-yeol. La Confédération des syndicats coréenne, qui compte quelque 1,2 million de membres, a qualifié la tentative de Yoon Suk-yeol de « mesure irrationnelle et antidémocratique », estimant qu'il avait « signé sa propre fin au pouvoir ».