Le premier cas d’une souche du coronovirus félin, qui a tué des milliers de chats à Chypre, a été découvert au Royaume-Uni.
Le professeur Danielle Gunn-Moore, de l’Université d’Édimbourg, a consacré plus de deux décennies à faire des recherches sur cette maladie. Elle a déclaré à Sky News qu’il est probable que le cas retracé par les scientifiques n’était pas le premier à atteindre le pays et qu’il est presque certain qu’il réapparaîtra.
Un coronavirus félin a commencé à se propager à Chypre, connue comme « l’île aux chats », en janvier. La mutation mortelle du virus est appelée péritonite infectieuse féline (PIF) et est généralement mortelle si elle n’est pas traitée. Plus de 8 000 chats sont morts sur l’île. Certains rapports évaluent ce chiffre à 300 000.
Les chats infectés ont commencé à recevoir un traitement humain contre la COVID-19 à partir du mois d’août, qui, selon le professeur Gunn-Moore, s’est avéré efficace pour traiter la maladie. La souche originaire de Chypre est une recombinaison d’un coronavirus félin et d’un coronavirus canin et s’appelle F-CoV-23.
Pour la plupart des chats qui contractent la version standard du coronavirus félin, le virus restera dans l’intestin et peut provoquer de la diarrhée mais les symptômes sont légers.
Parfois, le virus se déplace vers une autre partie du corps et mute, provoquant une péritonite infectieuse féline, plus grave.
Dans cette version “traditionnelle” de la maladie, la péritonite infectieuse féline résulte d’une “mutation individuelle chez un chat individuel”, explique le professeur Gunn-Moore.
Le professeur Gunn-Moore a des « inquiétudes majeures » concernant la propagation du virus au Royaume-Uni. Elle dit qu’elle « n’arrive pas à croire » qu’il s’agisse du premier cas au Royaume-Uni.
Il y a un passage fréquent de chats de Chypre vers le Royaume-Uni, dit-elle, et certains centres de secours travaillent sur un modèle de rapatriement d’animaux de Chypre pour les réinstaller au Royaume-Uni. Il existe également deux bases militaires à Chypre et les personnes qui y sont stationnées peuvent déplacer leurs animaux de compagnie entre les pays.
Les signes cliniques de la péritonite infectieuse féline sont les mêmes, qu’il s’agisse de la souche standard ou du F-CoV-23, bien que les symptômes neurologiques tels que l’oscillation et les convulsions soient plus fréquents avec cette dernière.
Les chatons et les jeunes chats sont généralement plus sensibles à la péritonite infectieuse féline. Cependant, l’immunité contre un précédent épisode de coronavirus félin ne protège pas contre la nouvelle souche, explique le professeur Gunn-Moore.