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: Le 12/03/2021 à 18:53 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Publié : Le 12/03/2021 à 18:53 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Les nombreux vaccins actuellement en cours de développement dans le monde pour lutter contre le Covid-19 sont administrables de la façon que nous connaissons, par une piqûre dans le bras. Mais cette méthode pourrait ne pas être la plus efficace contre le coronavirus. C’est en tout cas ce qu’affirment des chercheurs, pour qui un vaccin injecté par voie nasale aurait une meilleure réponse immunitaire, révèle Bloomberg.

Ces chercheurs rappellent que le SARS-CoV-2 pénètre dans l’organisme par les muqueuses, ces tissus qui tapissent notamment notre nez, notre bouche et plus généralement l’ensemble de notre système respiratoire. En injectant le vaccin directement dans le nez, ils espèrent ainsi pouvoir empêcher les agents pathogènes de se diffuser à l’ensemble du corps.

 

 

“Les muqueuses ont une caractéristique unique, elles réagissent très vite contre un agent pathogène viral”, explique à Bloomberg Frances Lund, chercheuse à l’université de l’Alabama, aux États-Unis. “En activant ces réponses immunitaires, nous pourrions protéger plus efficacement nos poumons, où le SARS-CoV-2 fait le plus de dégâts”, espère-t-elle.

Un vaccin plus simple à administrer

Une étude effectuée en août sur des souris par l’université de Washington est venue corroborer cette théorie, poursuit le journal américain. L’administration par voie nasale a créé une forte réponse immunitaire chez les souris, plus importante qu’un vaccin intramusculaire.

 

Un vaccin par voie nasale apporterait d’autres avantages. Contrairement aux vaccins traditionnels, il ne nécessiterait aucune aiguille. “Nous allons devoir administrer ce vaccin dans le monde entier. Notre capacité à le faire augmente si nous n’avons pas d’aiguille. Déjà, certaines personnes refusent les vaccins par peur des piqûres. Mais surtout, beaucoup plus de personnes seraient compétentes pour faire l’injection”, avance Frances Lund.

 

Outre les États-Unis, plusieurs autres pays commencent à regarder dans cette direction. Parmi eux, des équipes britanniques de l’Université d’Oxford réfléchissent à un vaccin qui serait administré par la bouche, grâce à un aérosol similaire aux traitements contre l’asthme.

 

“Ce virus se transmet par nos voies respiratoires. Si on veut un vaccin qui évite les infections et les transmissions, il est nécessaire d’avoir des anticorps dans notre nez et nos poumons. C’est donc normal que passer par cette voie soit le plus efficace”, affirme à son tour Robin Shattock, spécialiste des maladies infectieuses à l’Imperial College, au Royaume-Uni.

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