D’après le virologue Shahid Jameel, interrogé par la BBC, le variant indien présente deux mutations dans les zones clés de la protéine de spicule du virus. Ce qui peut augmenter les risques et permettre au virus d’échapper au système immunitaire et le rendre plus infectieux, dit-il.
Le ministère de la Santé indien exprime lui aussi ses craintes d’une plus grande contagiosité de cette nouvelle version du virus.
La protéine de spicule est aussi nommée protéine S, pour spike en anglais. C’est elle qui est responsable de la transmission du virus chez l’humain. Elle entoure la particule virale et forme les pointes de sa couronne.
La découverte du variant indien intervient au moment où le pays fait face à une résurgence des cas de contamination.
Mercredi, l’Inde a enregistré 47 262 nouvelles infections et 275 nouveaux décès, le plus haut bilan cette année. Mais il n’y a pas de lien entre la hausse et le nouveau variant, selon les autorités.
Le nouveau variant aurait été signalé dans 206 échantillons de l’État du Maharashtra, l’État le plus touché du pays par la pandémie, ainsi que dans neuf autres à New Delhi, selon les autorités sanitaires.
Bien que des COV [variants préoccupants] et un nouveau variant doublement mutant aient été découverts […], ils n’ont pas été détectés en nombre suffisant pour établir une relation directe ou expliquer l’augmentation rapide des cas dans certains États, clame le ministère de la Santé indien dans un communiqué.