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Linley: Le 22/11/2023 à 09:22 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 22/11/2023 à 09:22 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Linley

Qui remplacera le Premier ministre Mark Rutte ? Les Néerlandais se rendent aux urnes ce mercredi, pour des élections législatives à suspense : trois candidats sont au coude-à-coude, y compris celui de l’extrême droite qui a fait une percée de dernière minute dans les sondages.

Les sondages ont été particulièrement volatils. Durant des semaines, ils ont indiqué une course au coude-à-coude entre trois candidats, avant d’annoncer, à quelques jours du scrutin, une percée inopinée de l’extrême droite, désormais également dans les favoris.

Ces élections anticipées sont scrutées de près en Europe, Mark Rutte ayant joué un rôle de premier plan sur des questions allant du renflouement de la zone euro – sur lequel sa ligne dure le mettait souvent en désaccord avec des pays d’Europe du Sud – à la guerre en Ukraine.

Dilan Yesilgoz, 46 ans, du parti de centre droit de Mark Rutte, pourrait devenir la première femme cheffe du gouvernement. “Il est temps”, a-t-elle déclaré à l’AFP en marge d’un rassemblement.

Frans Timmermans, ancien commissaire européen qui dirige une alliance des verts-travaillistes, a selon les sondages reçu un regain de soutien juste avant le scrutin. Il est considéré comme une sommité en matière d’enjeux environnementaux après avoir défendu le Pacte Vert de l’UE.

Selon les analystes, les électeurs de gauche soutiennent Frens Timmermans dans le but d’empêcher une coalition de droite, après une percée du PVV d’extrême droite de Geert Wilders.

Un nouveau parti, le Nouveau Contrat Social (NSC), du charismatique lanceur d’alerte Pieter Omtzigt, accuse un léger recul après avoir rapidement percé dans les sondages après son lancement en août. Pieter Omtzigt, un polyglotte âgé de 49 ans, promet de rendre la politique néerlandaise digne de confiance après de nombreux scandales. Il adopte également une position dure sur l’immigration. Le populaire député a régulièrement déclaré qu’il ne souhaitait pas devenir Premier ministre avant de se dire, à la veille des législatives, prêt à diriger un gouvernement d’experts.

L’immigration, le coût de la vie et la crise du logement qui touche particulièrement les jeunes électeurs néerlandais ont été les principaux sujets de la campagne.

Aucun parti n’est susceptible de remporter plus de 20 % des voix, ce qui signifie que de longues discussions seront nécessaires pour former une coalition.  Il a fallu 271 jours pour que le dernier gouvernement soit formé, un record. Et pour l’heure, le suspense est total. “Quiconque sait qui va gagner cette élection ment”, a déclaré à l’AFP la politologue Julia Wouters. “Tout et n’importe quoi peut encore arriver.”

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