Malgré l’accord entre la FIFA et une grande marque de bière, le Qatar a fait volte-face à 48 heures du début du Mondial, selon la FIFA. Alors que tout était ficelé avec la FIFA pour autoriser la consommation de bières autour des stades de façon régulée avant et après les matchs, le pays hôte a finalement choisi que les seules boissons en vente autour des stades seraient sans alcool. Cette décision, qui ne manquera pas de faire polémique, a été confirmée par la FIFA dans un communiqué.
« À la suite de discussions entre les autorités du pays hôte et la FIFA », il a été décidé de « supprimer les points de vente de bière des périmètres des stades » et de « concentrer la vente de boissons alcoolisées » dans les fan zones et les établissements autorisés, précise ce communiqué, sans donner les raisons d’une telle décision.
C’est un choix très surprenant et lourd de conséquences à seulement quelques heures du match d’ouverture du Mondial 2022 entre le Qatar et l’Équateur. « Certains supporters aiment avoir une bière au match, d’autres non. Mais la vraie question c’est que cette volte-face de dernière minute illustre un problème plus large: l’absence totale de communication et de transparence du comité d’organisation envers les supporters », a dénoncé la FSA, l’association des supporters anglais (FSA) dont des milliers sont attendus lundi pour leur premier match contre l’Iran.
Les organisateurs ont longtemps maintenu le flou concernant la vente d’alcool pendant le Mondial, strictement encadrée en temps normal, donnant lieu à beaucoup de spéculations.
Il avait été confirmé début septembre que des stands de bière ouvriraient autour des stades à partir de trois heures et jusqu’à 30 minutes avant le début des matches. Ils devaient rouvrir ensuite pendant une heure après le coup de sifflet final.
Le Qatar est en prise avec le problème de l’alcool depuis que ce petit pays du Golfe a obtenu l’organisation de la Coupe du monde en 2010. L’alcool est disponible dans le pays, mais les ventes sont strictement contrôlées. La plupart des visiteurs, même avant la Coupe du monde, n’étaient autorisés à acheter de la bière et d’autres boissons alcoolisées que dans les bars des hôtels haut de gamme et à des prix très élevés.