Munnabhai Laxman Chandraman, surintendant de la Mauritius Ports Authority, est suspendu de ses fonctions depuis 2015. Il a fait perdre son calme au président de la cour d’investigation visant à faire la lumière sur le naufrage du Wakashio.

« Keep your voice down… Be more explicit ! » À plusieurs reprises, l’ancien juge Hamuth a dit cette phrase au témoin durant son audition.

Munnabhai Laxman Chandraman a expliqué qu’il a travaillé pendant plus de 30 ans à la Mauritius Ports Authority. Il a soutenu que sa suspension, qui est intervenue en 2015, était injuste.

Le président Hamuth lui a fait remarquer que les travaux de la cour d’investigation avaient trait au naufrage du Wakashio et non sur son suspension.

Selon Munnabhai Laxman Chandraman, la marée noire aurait pu être évitée si des bambous avaient été utilisés. L’ancien juge Hamuth lui a demandé à plusieurs reprises d’être plus explicite ou encore de ne pas crier.

L’ancien surintendant du port a affirmé que dans le passé, il a participé à plusieurs opérations suite à des déversements d’huile. Il a ajouté que malgré sa suspension, il a émis le souhait d’apporter son aide après le drame du Wakashio. Mais sa requête a été refusée.

À un moment, Munnabhai Laxman Chandraman a philosophé en indiquant que c’est durant des événements pareils que des chefs prennent naissance. À quoi le président Hamuth a répliqué que ce n’est pas le forum pour des discours politiques.

Le cartographe Naim Joomun, qui a été le deuxième témoin à déposer, a évoqué des conflits au niveau de la prise de décision par les autorités. Il a déploré le fait que le National Disaster Risk Reduction & Management Centre n’a même pas de directeur. Il a informé le président et ses assesseurs qu’il avait postulé pour le poste mais que sa candidature n’avait pas été retenue.