Aller au contenu principal
Accueil
Keshinee: Le 05/07/2025 à 08:53 | MAJ à 05/07/2025 à 08:58
Main picture
Publié : Le 05/07/2025 à 08:53 | MAJ à 05/07/2025 à 08:58

À l’Assemblée nationale, les débats autour du Gambling Regulatory Authority (Amendment) Bill ont mis en exergue certaines contradictions entre les amendements proposés et les préconisations du rapport Parry de 2015 sur les courses hippiques à Maurice.

Ce rapport, véritable pierre angulaire pour assainir un secteur gangrené par les conflits d’intérêts et le marché parallèle des paris, recommandait clairement la création d’une Mauritius Horse Racing Authority (MHA) indépendante, dotée d’une Integrity Unit autonome, et rompant définitivement avec la confusion des rôles entre organisation et régulation.

Cependant, le projet de loi présenté confie à la Gambling Regulatory Authority (GRA) la mise en place d’une Horse Racing Integrity Division en interne, concentrant ainsi sous un même toit la surveillance, l’octroi des licences, le contrôle des courses et la lutte contre la corruption.

Le Dr Navin Ramgoolam a défendu la logique gouvernementale, parlant d’un « renforcement indispensable » des outils de supervision, tout en reconnaissant la pertinence d’ouvrir davantage le débat.

Joe Lesjongard, leader de l’opposition, a fustigé un texte « cosmétique », pointant l’absence d’une entité véritablement indépendante et d’une coopération renforcée avec la police, la FCC et les instances fiscales pour tarir le flot des paris illégaux.

Contrairement aux recommandations fermes du rapport Parry, qui préconisait la création d’une Mauritius Horseracing Authority indépendante dotée d’une Integrity Unit séparée, les amendements actuels placent toute la régulation, le contrôle et la surveillance des courses hippiques directement sous l’égide de la GRA via une simple division interne.

Les postes de stable supervisor et d’assistant entraîneurs étaient également décriés dans le rapport Parry. L’abolition de ces rôles aurait mis un seul capitaine à bord et ainsi un seul responsable au sein d’une écurie pour garantir l’intégrité des courses, surtout pour éviter des cas de dopage et d’autres ingérences.

Sans autorité distincte, ni unité totalement autonome, le dispositif risque de reproduire les failles dénoncées en 2015, laissant planer des doutes sur la capacité réelle du système à combattre les paris illégaux et à protéger l’équité sportive.

Mots clés