Les travaux de cette instance visant à faire la lumière sur le naufrage du MV Wakashio se sont poursuivis mardi. Quatre des gardes-côtes qui étaient en service le 25 juillet 2020 ont été auditionnés. Ils ont été littéralement cuisinés par l’ancien juge Abdurafeek Hamuth et ses deux assesseurs, Jean Mario Geneviève et Johny Lai Kam Leung.

Le constable Jugurnauth, qui était en poste à Pointe du Diable, a indiqué qu’il assistait son collègue, le constable Sujeebun, ce jour-là. Les deux observaient les mouvements du navire.

Le constable Sujeebun, a-t-il ajouté, a tenté d’entrer en contact avec le navire coincé sur les récifs à cinq reprises. En vain. Vers 19h10, soit avant le naufrage, a souligné le constable Jugurnauth, le MV Wakashio ne semblait pas se diriger vers les côtes mauriciennes.

Le constable Jugurnauth a précisé qu’après le naufrage, il a continué à vérifier si un autre bateau s’est approché du MV Wakashio. Mais tel n’était pas le cas.

Le constable Kauroo, qui était en poste à Mahébourg, a été le prochain à déposer. Le 25 juillet 2020, a-t-il déclaré, il effectuait des travaux de maintenance sur un bateau. À un certain moment, il a entendu sur sa radio les tentatives d’un garde-côte d’entrer en contact avec le MV Wakashio. À trois reprises, il a entendu le garde-côte dire : « MV Wakashio, this is the Mauritian Coast Guard. » Il n’y a toutefois pas eu de réponse.

Le constable Armoogum, en poste à Blue-Bay ce soir là, a expliqué que c’est par l’Operations Room de Mahébourg que ses collègues et lui ont été informés qu’un navire était coincé à Pointe d’Esny.

Son collègue et lui ont pris une vedette pour tenter de s’approcher du vraquier, mais en raison du mauvais temps, ils n’ont pu rester qu’à 300 mètres du MV Wakashio.

Un autre témoin, le constable Joomun, affecté à la NCG de Blue-Bay, a tenu les même propos.

Les travaux de la Court of Investigation se poursuivront ce jeudi 27 mai.