Ce membre de Linion Sitwayin a été le premier à déposer, ce matin, devant l’ex-juge Abdurafeek Hamuth et ses deux assesseurs. Il a évoqué plusieurs aspects techniques du système de navigation d’un navire. Il a indiqué que tous les bateaux doivent consigner leurs trajets dans un registre qui est facilement disponible.

Il a ajouté qu’il a téléchargé une application, appelée QGIS, qui permet de retracer le trajet du Wakashio depuis le 1^er juin 2020.

Il a appris que le vraquier avait quitté la Chine le 4 juillet pour l’Australie et non le Brésil, comme ont voulu le faire accroire les membres d’équipage. Sébastien Lenette a ajouté que depuis 2019, le Wakashio n’a pas mis le cap sur le Brésil. Il n’a fait que le trajet Chine-Australie.

Sébastien Lenette a aussi expliqué que des changements de trajectoire du Wakashio sont faits manuellement.

Ainsi, après l’Australie, le Wakashio a changé sa vitesse, passant de 11 à 10 nœuds, pour se diriger vers Singapore, puis Maurice.

Sébastien Lenette a aussi déclaré que, d’après ses recherches, le Wakashio s’est arrêté en route et a dérivé en pleine mer. Il affirme aussi que lorsqu’il s’est approché de Maurice, le Wakashio a une nouvelle fois réduit sa vitesse, qui est passée à 9,3 noeuds avant de stopper.

L’ingénieur maritime Jean Mario Geneviève, un des assesseurs de la Court of Investigation, a alors souligné que le Wakashio n’a pas éteint ses moteurs mais était sur une vitesse constante. Sébastien Lenette et lui ont alors eu un échange d’ordre technique.

Les deux hommes avaient plusieurs points désaccord.

Sébastien Lenette a ensuite produit une vidéo, filmée par un membre d’équipage du Wakashio. Dans la première partie, avant le naufrage, le marin paraît de bonne humeur. Il siffle même. L’assesseur a alors souligné que normalement, lorsqu’on siffle en mer, cela signifie qu’il y a un problème.

La deuxième partie de la vidéo a été filmée après le naufrage. Le Wakashio est sur place. Enfin, la troisième partie montre l’eau en train de s’infiltrer dans la salle des moteurs.

Sébastien Lenette a aussi indiqué qu’un bateau avait déjà éteint son système d’identification automatique pendant trois jours.