Selon les dernières statistiques officielles, à Maurice, 8,4 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Parmi les plus touchés figurent les enfants, les familles monoparentales et les femmes. Si les aides étatiques parviennent en partie à atténuer l’impact social, de nombreux acteurs de terrain estiment qu’une révision urgente des critères de pauvreté s’impose, au vu de l’inflation et de l’explosion du coût de la vie.

En effet, le seuil de pauvreté, tel que défini par la National Empowerment Foundation (NEF), varie en fonction de la composition du ménage : ……de Rs 3 575 pour un adulte seul à Rs 14 650 pour une famille de six personnes (trois adultes et trois enfants). Ce barème, qui n’a pas été réévalué depuis plusieurs années, est aujourd’hui largement jugé insuffisant.

Le ministre de l’Intégration sociale, Ashok Subron avec lui-même déclaré que la mission prioritaire du nouveau Board de la NEF, est la révision des critères d’éligibilité au Registre Social. Une démarche que les travailleurs sociaux saluent, mais appellent à traduire rapidement en actions concrètes. 

Sabrina Puddoo, directrice de Lovebridge, une structure d’accompagnement social qui suit actuellement 350 familles.  La majorité d’entre eux, travaillent dans des secteurs informels. Elle explique que le surendettement est aussi devenu une cause de grande vulnérabilité. 

Concernant le seuil de pauvreté actuellement, Sabrina Puddoo, avec le cout de la vie, c’est trop  limité pour avoir une vie décente. Elle plaide non seulement pour une augmentation des aides financières, mais surtout pour l’autonomisation économique des familles.

Edley Maurer de l’ONG SAFIRE fait ressortir que le Plan Marshal, s’est révélé être catastrophique.  Pour lui c’est impensable qu’on doit soutenir des jeunes de 30 ans, financièrement.

Il ajoute que la situation est très compliquée sur le terrain, il est grand temps de créer l’emploi et former les gens.