L’Indice des prix à la production pour le secteur manufacturier (PPI-M), qui mesure l’évolution des coûts de fabrication dans l’industrie, s’est élevé à 166,1 en juin 2025, contre 163,8 en mai, soit une hausse mensuelle de 1,4 %.

Cet indice est calculé à partir d’une base 100 en 2018, qui sert de point de comparaison.

La hausse des coûts de production pourrait se répercuter sur les prix finaux, en particulier dans le secteur alimentaire, accentuant la pression sur le pouvoir d’achat des ménages déjà affectés par l’inflation.

Cette progression s’explique principalement par la hausse des prix dans la catégorie « Produits alimentaires et boissons », qui représente près de 45 % de l’indice total.

À l’inverse, les prix des produits chimiques ont légèrement reculé, atténuant partiellement la hausse globale.

En comparaison avec juin 2024, où l’indice s’établissait à 155,0, une hausse annuelle de 7,2 % a été enregistrée.

Ce chiffre reflète des pressions inflationnistes persistantes, notamment sur les matières premières alimentaires utilisées dans la production locale.

Sur le premier trimestre 2025, l’indice moyen s’est établi à 160,5, soit une hausse de 1,2 % par rapport au dernier trimestre 2024.

Cette progression est portée par plusieurs secteurs :

•        les véhicules à moteur (+29,5 %),

•        l’habillement (+2,5 %),

•        les machines et équipements (+7,8 %),

•        ainsi que l’agroalimentaire (+1 %), secteur clé de l’industrie.

Les hausses les plus marquées concernent :

•        les produits de boulangerie (+5 %),

•        les huiles végétales et animales (+3,8 %),

•        et les produits laitiers (+2,1 %).

Comparé au même trimestre 2024, la hausse annuelle des prix alimentaires atteint 4,6 %, soutenue notamment par une forte progression des pâtes alimentaires (+19,4 %) et des condiments et épices (+7,8 %).

Ces données officielles confirment une tendance à la hausse des coûts de production, avec des répercussions possibles sur les prix finaux payés par les consommateurs.