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: Le 20/01/2021 à 06:52 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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Publié : Le 20/01/2021 à 06:52 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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Des spécialistes et médecins ont lancé un appel pour augmenter l’utilisation de la vitamine D pour lutter contre le Covid-19. Les signataires recommandent en outre «une supplémentation en vitamine D à forte dose» dès le diagnostic de Covid-19.

73 médecins spécialistes et six associations de médecins ont en effet lancé hier, 19 janvier, «à supplémenter l’ensemble de la population française en vitamine D» de façon préventive, estimant que de nombreuses données scientifiques montrent que cela «pourrait contribuer à réduire l’infection» par le coronavirus. «Un nombre croissant d’études scientifiques montrent que la supplémentation en vitamine D (sans remplacer la vaccination) pourrait contribuer à réduire l’infection par le Sars-CoV-2 ainsi que le risque de formes graves de Covid-19, de passages en réanimation et de décès», affirment les signataires, parmi lesquels «des professeurs d’université de différentes spécialités médicales» ainsi que les Sociétés françaises d’endocrinologie, de pédiatrie et de gériatrie et gérontologie. Aussi, ils «appellent à supplémenter en vitamine D la population française dans son ensemble (et pas uniquement les personnes âgées ou à risque de forme grave de Covid-19)», «avant toute infection par le Sars-CoV-2», à travers «une prescription par le médecin traitant». «40% à 50% de la population française» présente une insuffisance en vitamine D, «et plus encore chez les personnes à risque de formes graves de Covid-19», rappelle le texte. Et «en cas d’infection avérée», ils recommandent «une supplémentation en vitamine D à forte dose» dès le diagnostic de Covid-19, pour «obtenir le plus rapidement possible un statut satisfaisant en vitamine D». Un «article de consensus» Cet appel fait suite à un «article de consensus» des mêmes organisations, paru le 8 janvier dans la publication spécialisée La Revue du praticien, qui dresse le bilan des données scientifiques disponibles sur la vitamine D et le Covid-19. Des «essais cliniques de grande envergure» sont par ailleurs en cours, dont l’un coordonné par le CHU d’Angers, qui teste «l’effet d’une très forte dose de vitamine D […] sur le risque de décès par Covid-19 chez les personnes âgées fragiles qui ont contracté l’infection». La vitamine D est une hormone que l’on peut retrouver dans l’alimentation, mais qui est principalement synthétisée dans l’organisme sous l’action des rayonnements du soleil. Sa production naturelle est «quasi nulle aux latitudes françaises» pendant la période hivernale. Elle intervient dans l’absorption du calcium par les intestins et une quantité suffisante de vitamine D est nécessaire pour assurer une bonne calcification des os. Mais elle joue aussi un rôle dans le système immunitaire et influence l’action de nombreux gènes. Elle régule notamment la production d’une enzyme présente sur la membrane des cellules (ACE2), qui constitue le point d’entrée du coronavirus dans les cellules. «Bien qu’elle ne doive pas être considérée comme une arme du même niveau que la vaccination ou les gestes barrière, la supplémentation en vitamine D pourrait être un adjuvant utile», d’autant qu’elle ne présente pas de risque «à doses adaptées», conclut l’appel.