Le test antigénique, nouvelle alternative au test PCR ? Plus facile, plus rapide ( les résultats sont connus entre 15 et 30 minutes ) que le RT-PCR, il devrait être déployé en masse d’ici la fin du mois. Si le prélèvement est aussi réalisé par écouvillon dans les narines, le test antigénique ne nécessite plus d’analyse en laboratoire.
Car au lieu de détecter le matériel génétique du nouveau coronavirus avec une méthode d’amplification (qui prend plusieurs heures) comme c’est le cas pour les prélèvements PCR, il repère seulement les protéines du virus en quelques minutes via une petite bandelette qui ressemble à un test de grossesse. Si un trait de couleur pourpre apparaît, le prélèvement est positif. S’il n’y a aucune coloration, il est considéré comme négatif.
Seul hic : il est moins fiable que le PCR, surtout pour les charges virales faibles. Selon Jean-Michel Pawlotsky, virologue et chef du service biologie et pathologie à l’hôpital Henri Mondor (Créteil), les évaluations réalisées récemment ont toutefois montré que le taux global de sensibilité au virus était estimé à 60% par rapport aux tests PCR. Un chiffre qui grimpe jusqu’à 80 % lorsque les personnes testées ont une charge virale très forte.
‘intérêt de ce nouveau dispositif est donc clairement de faire un premier tri, plus rapide, entre des personnes négatives au Covid-19 et celles positives. Et de désengorger les laboratoires d’analyse. « Les délais sont beaucoup moins longs et le protocole est plus facile, explique Jean-Michel Pawlotsky.
Ces tests antigéniques, qui sont voués à s’appliquer en ambulatoire, vont être davantage utiles pour des tests de masse. Par exemple dans les aéroports, les universités ou dans les entreprises ».Le ministère de la Santé vient même d’ouvrir la voie à un déploiement plus large en prenant un arrêté qui autorise, sous condition, leur remboursement par la Sécurité sociale pour des personnes présentant des symptômes.