C’est dans la gigantesque usine de Foxconn à Zhengzhou que cette cela se passe. Il s’agit du plus grand site d’assemblage au monde pour l’iPhone. Des centaines de milliers de travailleurs (300 000) y sont confinés depuis bientôt deux semaines.
L’entreprise tente d’apaiser et de rassurer les travailleurs effrayés et frustrés pendant une période cruciale pour les commandes de smartphones.
Ils sont en grande partie coupés du monde extérieur, autorisés uniquement à se déplacer entre leurs dortoirs ou leurs maisons et les lignes de production. Nombre d’entre eux ont déclaré qu’ils étaient confinés dans leurs quartiers depuis des jours et que la distribution de nourriture et d’autres produits essentiels était chaotique. Beaucoup d’autres disent qu’ils ont trop peur pour continuer à travailler en raison du risque d’infection chez Foxconn.
Des rumeurs laissent courir le bruit que 20 000 travailleurs seraient contaminés dans l’usine. De son côté, Foxconn a déclaré qu’une « nouvelle épidémie soudaine a perturbé notre vie normale », dans un message adressé à ses employés sur WeChat. L’entreprise précise que « la progression ordonnée de la prévention et de la lutte contre la pandémie dépend des efforts de l’ensemble du personnel ». L’entreprise assure pouvoir garantir un approvisionnement alimentaire adéquat et un soutien au bien-être mental.
« C’est trop dangereux d’aller travailler », a déclaré au Wall Street Journal un travailleur de 21 ans qui a été confiné dans son dortoir, disant qu’il était sceptique quant à l’affirmation de l’entreprise selon laquelle il y avait un faible niveau d’infection dans l’usine. La perturbation de cette gigantesque usine de Foxconn est le dernier exemple en date des conséquences économiques et sociales des politiques rigides de lutte contre la pandémie en Chine.
En effet, Pékin mise toujours sur une politique zéro Covid qui prévoit des fermetures rapides et généralisées, des tests de masse et des quarantaines obligatoires pour écraser le virus dès son apparition. Si le gouvernement affirme que le virus est trop dangereux pour permettre un quelconque assouplissement de cette politique, les entreprises doivent convaincre leurs employés qu’il y a peu de risques à venir travailler lorsqu’il y a des signes d’une épidémie…