La Russie peine à convaincre sa population de se faire vacciner contre le Covid-19.
Malgré des centres de vaccination qui se multiplient un peu partout, y compris dans les supermarchés, et même des incitations financières pour les personnes âgées, beaucoup de Russes affichent un certain scepticisme, voire une défiance vis-à-vis du vaccin Spoutnik V.
Une communication gouvernementale erratique
La faute à une communication gouvernementale qui a manqué de cohérence, souligne Vasily Vlassov, de l’École des hautes études en sciences économiques à Moscou
“En 2020, les Russes ont été bombardés de messages contradictoires. D’abord, on leur a dit que le Covid-19 n’était pas dangereux, que c’était juste un rhume. Ensuite, on leur dit a que c’était un virus qui tue, puis qu’il était interdit de sortir de chez soi, puis ils entendu dire que des vaccins tuaient, mais pas les vaccins russes. Je pense que tout cela a conduit les gens à la prudence.”
Le gouvernement russe s’est fixé l’objectif d’atteindre l’immunité collective d’ici la fin de l’été. Un objectif qui semble aujourd’hui très ambitieux, alors que 8% seulement de la population russe a reçu à ce jour au moins une dose de vaccin, contre 44% aux États-Unis et 27% dans l’Union européenne. Par ailleurs, certaines régions sont confrontées à des pénuries de doses.