Les Britanniques seront les premiers occidentaux à être vaccinés, dans quelques heures ce matin par l’entremise de 1 000 centres à travers le pays.
Toutefois, un sondage indique que 1 Britannique sur 5 ne compte pas se faire vaccinier.
Puisque le vaccin n’est pas obligatoire et pour encourager tous les britannique à se faire inoculer, la reine Elizabeth II ainsi que son époux se feront vacciner en public malgré leur âge avancé pour prouver que le vaccin Pfizer est sans danger.
Les autorités estiment que la campagne de vaccination mettra fin à la pandémie du Covid-19 en Grande-Bretagne.
Pays le plus durement touché en Europe par la pandémie avec plus de 61 000 morts, le Royaume-Uni est le premier dans le monde à avoir autorisé le déploiement du vaccin développé par Pfizer et BioNTech.
Pour le ministre de la Santé, Matt Hancock, qui a désigné le premier jour de la campagne de vaccination comme le « V day », jour de la victoire, « la semaine qui vient est un moment historique ». L’hôpital universitaire de Croydon, au sud de Londres, est l’un des 50 « hubs » hospitaliers mis en place en Angleterre qui ont commencé à recevoir durant le week-end les premières des 800 000 doses initiales de vaccin provenant de l’usine belge de Puurs. Selon le ministère de la Santé, 1 000 centres de vaccination seront également organisés. À leur arrivée, les doses sont retirées de leur boîte d’expédition remplie de neige carbonique par un technicien en pharmacie vêtu d’un équipement de protection, et placées dans un frigo où elles doivent être conservées à une température de -70 degrés. Les résidents et membres du personnel de maisons de retraite seront les premiers à être vaccinés. Les autorités espèrent vacciner d’ici au printemps les neuf catégories prioritaires définies, qui comprennent les plus de 50 ans, les soignants et les personnes à risque. Elles correspondent à 99% des morts. Le Royaume-Uni a commandé 40 millions de doses de ce vaccin, permettant de protéger 20 millions de personnes, deux injections étant nécessaires à trois semaines d’intervalle. Les premières doses commenceront à être administrées mardi également en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Mais la majorité de la population britannique devra attendre 2021. En attendant, les autorités sanitaires appellent à respecter les restrictions locales qui continuent de s’imposer pour une grande partie de la population du Royaume-Uni, s’attendant à une recrudescence du virus après Noël. En tout, le gouvernement a assuré l’accès à quelque 357 millions de doses en s’approvisionnant auprès de sept fabricants. Il compte notamment sur celui d’AstraZeneca et de l’université d’Oxford, plus facile à transporter que celui de Pfizer, pour vacciner plus largement.