Le ministre français de la Santé Olivier Véran s’est exprimé sur la situation sanitaire en France et estime que « nous amorçons une décroissance de l’épidémie » depuis cinq jours, mais que « cette diminution reste fragile », car « nous sommes toujours à un niveau très élevé de l’épidémie ».
« Il y a moins de nouveaux cas au quotidien : on était monté à 40 000, on est aujourd’hui aux alentours de 33 000 cas chaque jour en moyenne », a déclaré Olivier Véran au quotidien régional Le Télégramme de Brest de mardi. « Nous sommes toujours à un niveau très élevé de l’épidémie et la descente n’est pas encore suffisamment rapide et tranchée. Il nous faut continuer nos efforts », a ajouté le ministre.
Interrogé sur une levée des restrictions à la mi-mai, l’ancien député a répondu que « cela fera(it) l’objet d’annonces en temps voulu ». Aujourd’hui, le calendrier reste le même : « le 26 avril la réouverture des écoles en présentiel, le 3 mai la réouverture des collèges et lycées en présentiel, et nous pourrons envisager ensuite un certain nombre d’allégements des mesures à partir de la mi-mai », a-t-il dit.
Les données de Santé publique France indiquaient un peu plus de 29 000 nouveaux cas dimanche, près de 36 000 samedi et de 36 500 vendredi. Les chiffres de lundi (presque 6 700) sont bas, comme tous les lundis, en raison de la fermeture des laboratoires de tests le dimanche. La France comptait lundi 31 214 patients hospitalisés à cause du Covid-19, dont presque 6 000 en soins intensifs.
Véran se dit favorable à un allégement des mesures « territoire par territoire »
Dans son entretien accordé au quotidien régional, Olivier Véran, s’est également dit favorable à « une approche territoire par territoire dans la levée des mesures de freinage ». Le ministre de la Santé estime qu’il faut étudier « la situation épidémique dans chaque territoire, la situation hospitalière et, de façon générale, le niveau de saturation des hôpitaux en France » avant de prendre une décision.
Interrogé sur la situation en Bretagne, Olivier Véran a admis que la région pourrait faire partie des premiers bénéficiaires d’une levée des restrictions : « Étant donné que les indicateurs sont moins élevés dans la région qu’ailleurs […], on peut espérer que la descente y soit plus rapide et précoce. » Dans la région, le taux d’incidence s’élève sur les sept derniers jours à 197 cas pour 100 000 habitants, contre 342 à l’échelle nationale, selon les dernières données de Santé publique France.