Après une hausse exponentielle entamée mi-mars – le nombre de cas avait alors presque doublé en trois semaines –, l’épidémie semble a minima ralentir, voire se stabiliser. Le nombre de cas quotidiens – en moyenne lissée sur sept jours – est légèrement inférieur à 40 000 depuis le 28 mars. Les données sont toutefois perturbées par le week-end de Pâques, où très peu de tests ont été réalisés, donnant forcément moins de cas positifs.
L’Île-de-France fortement touchée
La bonne nouvelle, c’est que le taux de positivité a amorcé une légère baisse. Au 4 avril, 7,5 % des tests revenaient positifs, contre 8,2 % une semaine plus tôt. Cet indicateur baisse quasiment partout, notamment dans les régions les plus touchées. Il est passé de 10,9 % le 28 mars à 9,7 % le 4 avril en Île-de-France, et de 9,6 % à 8,3 % sur la même période dans les Hauts-de-France. Dans les Alpes-Maritimes, où un confinement le week-end était déjà en vigueur dès la fin février, le taux de positivité (6,6 %) est même repassé en dessous de la moyenne nationale.
C’est surtout dans la région capitale que les indicateurs restent le plus élevés, malgré la baisse entamée. Seules exceptions : Paris et les Hauts-de-Seine, où le taux de positivité est proche de la moyenne. Dans les autres départements, les chiffres sont toujours alarmants : le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants sur sept jours) approche les 800 en Seine-Saint-Denis, pour un taux de positivité de 12,7 %. Situation similaire dans le Val-d’Oise (833,2 ; 11,9 %), en Seine-et-Marne (711,2 ; 11,3 %), dans l’Essonne (604,3 ; 11,5 %) et dans le Val-de-Marne (726,2 ; 10,5 %).
En outre-mer, la situation se tend en Guadeloupe, où 9,7 % des tests reviennent positifs, bien que le taux d’incidence reste plutôt modéré (109,8). Il est deux fois plus élevé en Martinique (201,8), avec un taux de positivité (10 %) similaire. Dans ces deux départements, seul un couvre-feu est en vigueur.