Au moins trois personnes ont été tuées et plus de 150 blessées hier dans une vague de violence entre partisans du gouvernement et manifestants réclamant la démission du président Gotabaya Rajapaksa.
Des manifestants antigouvernementaux qui manifestaient pacifiquement depuis le 9 avril ont commencé à riposter avec violence à travers l’île hier après avoir été attaqués par les partisans du Premier ministre démissionnaire, Rajapaksa. Résultat : la maison ancestrale de ce dernier incendiée, au moins trois personnes, dont un membre du gouvernement, tuées et 150 autres blessées.
En quittant la capitale hier, le législateur du parti au pouvoir Amarakeerthi Athukorala a ouvert le feu sur des manifestants bloquant son véhicule, tuant un homme de 27 ans et en blessant deux autres.
La police a déclaré que le député s’était ensuite suicidé. Le garde du corps du député a également été tué, mais on ne sait pas comment.
Des foules ont attaqué le musée controversé de Rajapaksa dans le village ancestral de la famille dirigeante de Meda Mulana, dans le sud profond de l’île, et l’ont rasé, a annoncé la police.
Deux statues de cire des parents Rajapaksa ont été aplaties et des foules ont saccagé le bâtiment, construit en 2014 lorsque Mahinda était président.
Une affaire judiciaire est en cours concernant l’utilisation présumée de fonds publics pour construire le musée, qui coûte plus d’un demi-million de dollars.
La police a déclaré que le domicile de Mahinda dans sa circonscription de Hambantota avait également été attaqué lundi soir.
Des foules en colère ont pris d’assaut la maison de Sanath Nishantha, un député du parti au pouvoir, dans le district de Puttalam et y ont mis le feu après avoir endommagé des biens et des véhicule.
Le bureau et la maison de Johnston Fernando, un fervent partisan de Rajapaksa, ont été incendiés dans la ville de Kurunegala, a indiqué la police, ajoutant que plus d’une douzaine de véhicules avaient pris feu.
Et la maison de Saman Lal Fernando, maire de la banlieue de Colombo à Moratuwa, a été incendiée quelques heures après qu’il ait pris huit bus remplis d’employés municipaux pour exprimer sa solidarité avec les Rajapaksas.