Les tensions ne faiblissent pas à Madagascar. Malgré la nomination, lundi 6 octobre, d’un général de l’armée de terre au poste de Premier ministre, la contestation populaire se poursuit.

Le président Andry Rajoelina a désigné le général Ruphin Fortunat Dimbisoa Zafisambo à la tête du gouvernement, une semaine après avoir limogé son précédent cabinet dans une tentative d’apaisement. Mais cette décision ne semble pas suffire à calmer la colère de la population, menée en grande partie par la jeunesse.

Les manifestations, qui secouent la capitale Antananarivo depuis plusieurs semaines, ont déjà fait au moins 22 morts, selon les chiffres de l’ONU. Lundi encore, les forces de sécurité ont dispersé plus d’un millier de manifestants, faisant au moins un blessé.

Alors que le pouvoir cherche à rétablir le calme, les protestataires maintiennent la pression et ont adressé un ultimatum au chef de l’État, exigeant des mesures concrètes pour répondre à leurs revendications.