Les réseaux sociaux, censés rapprocher les gens, se transforme parfois des armes de destruction psychologique. Comment des commentaires, vidéos ou publications peuvent-ils convertir la vie d’une personne en enfer ? La liberté d’expression peut-elle justifier le harcèlement en ligne ? Quand les moqueries virales deviennent-elles dangereuses pour la santé mentale et la carrière des victimes ?

Entre témoignages de victimes, analyses psychologiques et cadre légal, le cyberharcèlement se révèle une menace bien réelle.

Le chanteur Warren Permal subit ces attaques depuis des années. « C’est juste pour faire le buzz », dénonce- t-il, avant d’ajouter que ces agressions fragilisent sa santé mentale et menacent sa carrière. Il appelle à un durcissement de la loi contre la diffamation.

Pour la psychologue Anjali Boramboli, ces cas de harcèlement peuvent provoquer anxiété, isolement, doute de soi, voire dépression. Elle propose notamment des systèmes de modération automatique et de prévention sur les plateformes pour limiter ces abus.

Le Chef Inspecteur de Police Shiva Coothen rappelle que toute publication ou message portant préjudice à autrui constitue une infraction à l’ICTA. Les auteurs s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et à une amende d’un million de roupies. « Sans consentement, filmer ou publier quelqu’un est une violation de la loi », insiste-t-il.