Dans l’édition en ligne de Quart Africa, Amindeh Blaise Atabong, journaliste d’investigation, rappelle que de nombreux projets de villes intelligentes en Afrique ont échoué. Il souligne que les promoteurs du méga projet MediaCity, à Beau Plan, seront, eux, confrontés à d’autres défis relevant davantage du bilan du gouvernement.

Le projet MediaCity Mauritius, situé dans la ville intelligente de Beau Plan, est décrit comme le premier centre international intégré d’Afrique pour les médias et les industries créatives. L’African Media Campus, une des composantes du projet, devrait être lancé en septembre 2022 et le reste déployé d’ici 2024.

Dans son article, Amindeh Blaise Atabong se demande si Maurice parviendra, en premier lieu, à éviter l’inertie générale et les retards interminables dont souffrent d’autres projets de ville intelligente sur le continent, que ce soit au Nigeria, au Kenya ou le Sénégal.

Il souligne aussi que l’attrait de Maurice en tant que destination d’investissement, où les affaires pouvaient facilement être menées, « a été récemment terni par des rapports sur la montée de l’autoritarisme, les violations des droits de l’homme et les scandales de surveillance en ligne ».

Sans oublier, ajoute-t-il, « les perspectives financières défavorables, les lacunes dans le suivi du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme ».

Tout cela, selon l’auteur, constitue un cocktail problématique.

S’attardant sur le Consultation Paper de l’Information and Communication Technologies Authority, Amindeh Blaise Atabong soutient qu’il contient les ingrédients d’un système de surveillance numérique. Un tel projet, dit-il, pourrait constituer un facteur de démotivation pour les entreprises étrangères souhaitant s’installer à la MediaCity. D’autant qu’il est « également probable que les géants de la technologie comme Apple, Google, Mozilla, Twitter et Facebook, « vont mettre Maurice sur liste noire ».