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Jessila: Le 26/07/2022 à 08:24 | MAJ à 26/07/2022 à 08:24
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Publié : Le 26/07/2022 à 08:24 | MAJ à 26/07/2022 à 08:24
Par : Jessila

Ces deux médias suivent avec attention les nombreux rebondissements et développements de l’affaire. Eux aussi évoquent, depuis samedi, un « Moustache Man ». Mais du point de vue de l’Inde, les articles parlent de « désastre » ou de « scandale » incontrôlable.

Hier, dans un article signé Nayanima Basu, The Print soutient que « le scandale d’espionnage qui touche l’île Maurice depuis le mois de juin est devenu incontrôlable ». L’article précise que l’Inde a été entraînée dans cette spirale et que les appels à la démission de Pravind Jugnauth, accusé de « haute trahison », « se sont multipliés ». L’article de The Print évoque aussi l’entrée en scène d’un « Moustache Man », qui serait le chef de l’équipe technique indienne qui s’est rendue à Maurice.

Un autre article, publié par The Wire sous la plume de Siddharth Varadarajan, apporte un éclairage intéressant du point de vue indien. Il explique que le scandale de sniffing à Maurice devrait attirer davantage l’attention en Inde. Revenant sur les détails de l’affaire, l’auteur affirme que, pour l’Inde, ce scandale est « un désastre sur le plan des relations publiques » avec des « conséquences néfastes pour la sécurité nationale ».

Siddharth Varadarajan souligne que l’affaire de sniffing allégué risque d’avoir, pour victime collatérale, le National Security Adviser indien, Kumaresan Ilango. Il précise que la tradition pour Port Louis de nommer d’anciens officiers du renseignement militaire à ce poste sensible est « une mesure de l’étroitesse des liens entre Maurice et la Grande Peninsule ». Mais en raison de ce scandale allégué, « cet arrangement » est devenu un sujet de préoccupation à l’Assemblée nationale.

Siddharth Varadarajan précise que même si plus des deux tiers de la population mauricienne ont des ancêtres indiens, la plupart n’accepteraient pas de compromettre leur vie privée ou de mettre en péril les relations avec d’autres pays. Ce qui lui fait dire que le gouvernement Modi n’a rien appris de l’énorme controverse que son utilisation du logiciel espion Pegasus a déclenchée l’année dernière.