Le parlement sud-africain a adopté un important projet de loi sur l’éducation qui pourrait mettre les parents en prison si leurs enfants ne sont pas scolarisés. En vertu de la modification des lois sur l’éducation de base (Bela), ils pourraient être emprisonnés jusqu’à 12 mois si leurs enfants font l’école buissonnière, ou s’ils ne sont pas inscrits à l’âge scolaire. Bela introduit également une interdiction des châtiments corporels dans toutes les écoles. C’est la plus grande réforme de l’éducation depuis la fin de l’apartheid en 1994. Le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), affirme que le projet de loi “transformera notre système éducatif, pour relever les défis historiques et actuels”. Cependant, le plus grand parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), l’a condamné, affirmant qu’il donne trop de contrôle à l’État sur les écoles et conduira à l’effondrement de l’éducation.

Selon le procureur, le projet de loi « prive les écoles, les parents et les collectivités de leur pouvoir et ne règle aucun des problèmes systémiques qui nuisent à une éducation de qualité ». Il a mené une manifestation pendant le vote et a menacé de porter le gouvernement devant la Cour constitutionnelle si elle devenait loi. L’ANC a une énorme majorité au parlement et le projet de loi a été soutenu par 223 députés, avec seulement 83 contre, jeudi. L’experte en éducation Mary Metcalf a déclaré à SABC News qu’il devrait y avoir des conséquences pour les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école. Le professeur Metcalf a déclaré que c’était le “strict minimum de base” d’être un parent. Un autre point de discorde dans le projet de loi Bela est que les écoles seront tenues de soumettre leur politique linguistique au gouvernement.   Ils doivent s’assurer qu’il répond aux besoins de la collectivité en général – s’ils ne le font pas, ils devront le modifier. Beaucoup pensent que c’est une attaque contre les Afrikaans …