
Alors que les bienfaits des activités physiques et de bien-être sur la santé mentale, cardiovasculaire et sociale sont aujourd’hui indiscutables, une réponse parlementaire récente met en lumière une carence alarmante dans l’encadrement sportif et activités de loisirs, proposés par les municipalités et conseils de district à travers le pays.
Autrefois, les centres municipaux et sociaux offraient un large éventail d’activités destinées à favoriser le bien-être des habitants. Mais la réponse déposée au Parlement par le ministre des Collectivités locales, Rajiv Woochit, révèle une réalité bien différente aujourd’hui : l’offre est devenue quasi inexistante dans plusieurs régions.
À Port-Louis, le constat est particulièrement accablant : aucun instructeur de yoga, de zumba ou de gym n’est actuellement en fonction dans les infrastructures municipales. À Vacoas-Phoenix, même constat pour le yoga et la zumba, bien qu’une présence minimale soit assurée depuis 2021 avec cinq instructeurs de gym.
Dans d’autres villes, l’offre reste très limitée. Beau-Bassin/Rose-Hill affiche trois instructeurs de yoga en activité depuis 2008 et deux de zumba ajoutés récemment en 2025. À Quatre-Bornes, seuls trois instructeurs de zumba sont actifs depuis 2023. Curepipe, quant à elle, ne compte que deux instructeurs de yoga, présents depuis 2016.
Dans les régions rurales, les disparités sont encore plus marquées. À Pamplemousses, ce sont les ministères de la Santé et de la Jeunesse qui assurent l’encadrement avec des cours de yoga, de zumba et de tai-chi, et non le conseil de district. À Rivière du Rempart et Grand Port, aucune activité de ce type n’est proposée par les autorités locales. À Savanne, un seul instructeur de zumba est recensé, tandis que Rivière-Noire en compte deux.
Seuls les districts de Moka et Flacq tirent leur épingle du jeu, avec une offre régulière et diversifiée de cours de gym, de yoga et de zumba.
À l’heure où Maurice est confrontée à des fléaux sociaux et sanitaires tels que la toxicomanie, l’obésité, l’hypertension ou encore le stress chronique, il devient urgent que les collectivités locales revoient leurs priorités.