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Jessila: Le 19/07/2023 à 07:30 | MAJ à 19/07/2023 à 07:30
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Publié : Le 19/07/2023 à 07:30 | MAJ à 19/07/2023 à 07:30
Par : Jessila

Madagascar est le premier pays d’Afrique pour lequel l’ingérence électorale russe a pu être documentée puis prouvée. Lors de l’élection présidentielle de 2018, entre six et neuf candidats sur les trente-six qui briguaient la magistrature suprême ont bénéficié de l’aide de mystérieux stratèges de Moscou. Un mode opératoire méthodique et bien rodé, dans l’un des pays les plus pauvres du monde, mais où le coût d’une campagne électorale est, dit-on, parmi les plus élevés de la planète, du fait d’une loi électorale permissive qui ne prévoit aucun plafonnement et autorise les financements étrangers. La correspondante de RFI à Madagascar, revient sur cette élection présidentielle « truquée » avec la journaliste d’investigation qui a démontré l’influence russe dans un documentaire diffusé en avril 2019 sur la BBC. « Je ne savais pas qui les envoyait, mais ce que je savais, c’est que c’étaient des Russes et qu’ils venaient ici pour me soutenir ! Donc moi, je n’ai pas cherché midi à 14h ». Pasteur Mailhol est l’un des premiers candidats de l’élection présidentielle malgache de 2018 à reconnaître, face à la journaliste d’investigation Gaëlle Borgia, avoir bénéficié de l’aide des Russes. Dans son documentaire intitulé Madagascar, la Russie aurait-elle manipulé la présidentielle ?, la journaliste franco-malgache révèle la manière dont les hommes de Wagner s’y sont pris pour influencer le scrutin. « Durant notre enquête, on a pu identifier une demi-douzaine de candidats à la présidentielle malgache qui ont été approchés par des Russes. Ces derniers se présentaient comme des stratèges électoraux. Ils disaient avoir une expérience dans des élections en Afrique », raconte Gaëlle Borgia.

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