Copie de la lettre, datée du 10 mai mais envoyée le 3 juin, a été envoyée à plusieurs personnes et entités, comprenant Ken Arian, CEO d’Airports Holdings, Indradev Button, Officer in Charge d’Air Mauritius, le bureau du Premier ministre et l’International Federation of Air Line Pilot’s Association. Les 108 pilotes soutiennent qu’au moment où Air Mauritius reconstruit son réseau, regagne des parts de marché érodées et renforce sa présence, les conditions de travail des pilotes ne peuvent continuer à être ignorées.

Pour les signataires, l’amélioration du moral dans le poste de pilotage, qui s’est gravement dégradé, est essentielle pour qu’Air Mauritius s’envole et prospère à nouveau. La lettre contient aussi une sorte de mise en garde. Les pilotes affirment que le secteur aérien mondial connait une reprise tant attendue, « à tel point que la pénurie de professionnels compétents et qualifiés entrave déjà les opérations ». Mais ici, la direction d’Air Mauritius continue de leur demander de voler durant leurs jours de repos, de faire des heures supplémentaires sans rémunération supplémentaire et rejettent les demandes de congé.

Ils insistent que leurs efforts doivent être dûment reconnus et valorisés. Il souligne qu’il est grand temps de revoir leur situation financière, en rétablissant d’abord en priorité leurs conditions de travail basées sur la convention collective de 2018. Et de souligner qu’il faut absolument éviter qu’Air Mauritius ne soit à nouveau cataloguée comme une compagnie internationale de formation, où les pilotes partent pour des compagnies plus attractives après avoir obtenu les qualifications et l’expérience requises.