C’est un outil précieux pour suivre en temps réel la propagation du virus à l’échelle d’une ville ou d’une agglomération. L’analyse des eaux usées permet de détecter le virus et d’anticiper son évolution. Et depuis quelques jours, en Île-de-France ou encore à Marseille, les nouvelles venant des égouts ne sont pas bonnes. La cité phocéenne a été l’une des premières villes à utiliser cette méthode, et ici ce sont les marins-pompiers qui traquent le virus en sous-sol.
Ce jour-là, ils sont à l’endroit où les eaux usées d’un Ehpad se déversent dans les égouts. À l’aide d’un traceur fluorescent, le génome du virus est décelé avant même l’apparition des premiers symptômes physiques chez les personnes qui vivent au-dessus. Une méthode qui aurait permis d’éviter plusieurs foyers d’infection. Mais depuis quelques jours, les prélèvements réalisés sur 37 points dans la ville, révèlent une présence du virus en forte hausse faisant craindre l’arrivée imminente de la troisième vague.
Une technique qui se généralise
Ces analyses des eaux usées se mettent en place dans de plus en plus de villes qui souhaitent ainsi suivre en temps réel la situation pour pouvoir anticiper une augmentation des contaminations. Des informations également très utiles pour les services de santé qui peuvent ainsi se préparer à une hausse des cas. À Denain dans le Nord, les eaux usées de 40 000 personnes sont ainsi analysées quotidiennement par le gestionnaire du réseau, qui a commencé ce type de prélèvements au début de la pandémie au printemps dernier.