Après l’annonce d’un nouveau confinement d’une semaine à New Delhi, des dizaines de milliers de travailleurs se sont pressés à la gare d’Anand Vihar, dans l’est de la ville, pour rejoindre leurs États d’origine.
Les restrictions sévères imposées l’année dernière ont mis au chômage des millions de travailleurs journaliers pauvres, dont beaucoup ont fui les villes pour se réfugier dans leurs villages, souvent à pied, certains mourant en chemin.
New Delhi est entrée lundi dans un confinement d’une semaine pour tenter de ralentir la course folle du covid-19. A l’annonce de la fermeture des commerces et des déplacements limités, des files d’attente se sont formées devant les magasins d’alcool. L’afflux de population a aussi été massif dans des stations de bus pour quitter la ville. Il s’agit majoritairement de travailleurs migrants, venus dans la capitale indienne pour trouver de quoi nourrir leur famille, qui retournent dans leurs villages d’origine et ce, malgré les consignes d’Arvind Kejriwal, le chef du gouvernement local, qui leur a demandé de ne pas quitter la ville en leur assurant que leurs besoins allaient être pris en charge, écrit le «New Indian Express». La crise sanitaire et le confinement national en 2020 avaient plongé dans une misère encore plus profonde des millions de travailleurs dans le pays.