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Jessila: Le 10/05/2021 à 08:19 | MAJ à 10/07/2024 à 20:23
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Publié : Le 10/05/2021 à 08:19 | MAJ à 10/07/2024 à 20:23
Par : Jessila

Les principales formations du pays ont toutes, à un moment ou à un autre, seul ou en alliance, renvoyé les élections municipales ou les élections villageoises. Et toujours pour les mauvaises raisons… Cette fois, le gouvernement propose que la vie d’un conseil municipal ou de village soit étendue, c’est-à-dire que les élections municipales ou villageoises peuvent être renvoyées, si le pays est confronté à une situation d’urgence, notamment sanitaire.

À Maurice, les municipales et les villageoises ont été renvoyées à plusieurs reprises pour des raisons purement politiques, cachées derrière des raisons quelques fois bancales.

Prenons les villageoises. Après celles de 1997, sous un gouvernement travailliste, le gouvernement MSM-MMM devait théoriquement renouveler les conseils de village en 2003. Mais avec la victoire de Rajesh Jeetah à la partielle au no 7 cette année-là, elles ont été renvoyées. Puis une nouvelle fois en 2004. C’est finalement le 11 décembre 2005 qu’elles seront organisées par le nouveau gouvernement, soit l’Alliance sociale.

Il faudra ensuite attendre 7 ans, soit en 2012, pour voir de nouvelles villageoises… puis 8 ans, soit le 22 novembre 2020.

Passons aux municipales ! Après 1996 et 2001, le prochain scrutin devait avoir lieu en 2006. Mais dès son arrivée au pouvoir, en 2005, l’Alliance sociale décide de les organiser afin de contrôler les mairies. Après, il faudra attendre 7 ans, soit le 9 décembre 2012, pour un renouvellement des conseils municipaux.

Le gouvernement Lepep, qui a pris le pouvoir en 2014, ne voulait pas attendre. Les élections municipales ont été organisées le 14 juin 2015. Puis, il a modifié la loi pour qu’elles aient lieu tous les six ans. Le scrutin devait avoir lieu cette année.

Mais prétextant la situation sanitaire, le gouvernement semble avoir décidé de les renvoyer pour l’année prochaine et même l’année d’après dépendant de la situation.

Cette sale manie qu’ont les gouvernements à jouer avec le scrutin municipal avait été dénoncée par un certain Steven Obeegadoo le 30 novembre 2018. Il proposait alors que son organisation soit inscrite dans la Constitution et que ce soit la commission électorale qui choisisse la date.

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