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TopFMaster: Le 10/02/2025 à 09:29 | MAJ à 10/02/2025 à 09:32
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Publié : Le 10/02/2025 à 09:29 | MAJ à 10/02/2025 à 09:32
Par : TopFMaster

Les dépassements des dépenses électorales par des membres du gouvernement ainsi que par des figures de l’opposition ont dominé les débats au Parlement vendredi dernier.
Il y a une semaine, Top FM a publié les « electoral returns » soumis à la commission électorale par les candidats de l’Alliance du Changement et ceux de l’Alliance Lepep. Par la suite, des excès ont été notés dans plusieurs cas. Parmi les concernés, on retrouve les ministres Richard Duval, Raj Pentiah et Kaviraj Sukon, ainsi que les députés Sandeep Prayag, Kevin Luckeeram, et les anciens ministres du MSM, Kavy Ramano et Fazila Jeewa Dawreearoo.

La Commission électorale avait annoncé la semaine dernière qu’elle soumettrait les cas de dépassement ou de non-déclaration des « electoral returns » au bureau du DPP. Cependant, les membres du gouvernement ont, de leur côté, présenté un affidavit dans lequel ils affirment qu’il s’agissait d’erreurs de calcul dans leurs déclarations.

La décision de la Commission électorale, qui devrait intervenir cette semaine, est particulièrement attendue. Mais une question reste sur toutes les lèvres : comment les membres du gouvernement ont-ils pu commettre une telle erreur, et quelles en seront les répercussions politiques ?

Six membres du gouvernement sont au centre d’une controverse concernant les dépassements des plafonds des dépenses électorales : trois ministres et trois députés. Parmi eux figurent les élus de la circonscription No. 7, tous affiliés à l’Alliance du Changement, qui se retrouvent en première ligne. Deux de ces élus sont les ministres : Kaviraj Sukon, ministre de l’Enseignement supérieur, et Raj Pentiah, ministre de la Fonction publique.

La responsabilité de Raj Pentiah, ancien magistrat, est particulièrement mise en cause par le Parti Travailliste. Selon ce dernier, Raj Pentiah aurait conseillé à ses colistiers que le plafond des dépenses électorales était de Rs 250 000, se basant sur son affidavit déposé lors des élections de 2019. Toutefois, il aurait omis un détail crucial : ce plafond s’appliquait aux candidats indépendants. Pour un candidat d’un parti ou d’une alliance, la limite est fixée à Rs 150 000. En conséquence, deux de ses colistiers, novices en politique, auraient suivi ce conseil erroné.

Quant aux autres membres du gouvernement impliqués, bien qu’ils aient déposé un nouvel affidavit en cour invoquant des erreurs de calcul, une question demeure : la Commission électorale acceptera-t-elle leurs justifications ? La décision est attendue cette semaine.

Au-delà des aspects techniques et juridiques, cette affaire pourrait avoir de lourdes répercussions politiques. Bien que la Representation of the People Act ne prévoie pas de sanctions explicites pour ce type d’infraction, certains estiment que les membres de l’Alliance du Changement risquent gros, leurs sièges parlementaires étant potentiellement en jeu. En revanche, pour les membres du MSM, l’impact pourrait être limité. Ce parti, qui vient de subir une défaite cuisante, 60-0, il y a deux mois, n’a plus de représentants au Parlement, à l’exception de Joe Lesjongard, dont les dépenses ne sont pas remises en question.