La dépendance et la violence domestique, deux phénomènes sociaux qui sont très souvent liés, augmenteraient la victimisation des femmes à Maurice. Comme plusieurs études, dont celle de l’Organisation mondiale de la santé en 2016 le démontrent, la dépendance multiplierait le risque de violence conjugale et faciliterait le passage à l’acte. Plusieurs cas ont été rapportés dans le passé, notamment celle d’un habitant de Grande Rivière-Nord-Ouest en Novembre 2022, qui après avoir défiguré sa sœur, aurait menacé de tuer sa mère. Par ailleurs, l’époux de Swapna Ibrahim Dawood, qui aurait tué sa femme sur fond de jalousie la semaine dernière, serait aussi dépendant de la drogue. Selon Kunal Naik, addictologue et psychologue, l’agressivité et l’incapacité à gérer les émotions, des symptômes de sevrage, pourraient expliquer selon lui, le niveau de violence domestique lié à la drogue.

Selon Devan Shaitee de Genderlinks, malgré le nombre de cas alarmante enregistré où les auteurs de violence domestique sont dépendants de la drogue, il y aurait un manque de programmes appropriés pour venir en aide aux victimes et à leurs agresseurs.