Certains d’entre eux sont partis de leur propre chef. D’autres nominés politiques ont quitté leurs fonctions de manière précipitée, le gouvernement ou le ministre de tutelle ayant décidé de se passer de leurs services. Un organisme précis a changé de directeur aussi souvent que l’on ouvre le robinet.
Le tout dernier à plier bagage est Nilen Vencadasmy. Chairman de la Mauritius Tourism Promotion Authority depuis 2020, il a demandé que son contrat ne soit pas renouvelé à fin du mois présent.
Sur sa page Facebook, il a indiqué qu’il part avec le sens du devoir accompli. Il ne précise pas la raison de sa décision. Mais selon les bruits de couloir, le courant ne passait pas entre Nilen Vencadasmy et le ministre de tutelle, Steven Obeegadoo, qui est aussi l’adjoint au Premier ministre. Cela, après la signature du contrat de presque Rs 400 millions entre la MTPA et le club de Liverpool.
Nilen Vencadasmy est parti de son propre chef. Mais des fois, certains y sont quelque peu encouragés. C’est le cas de Ramalingum Maistry notamment. Ce proche du PMSD avait juré fidélité au MSM quand les Bleus avaient quitté le gouvernement en 2016. Il est resté à la tête de la Mauritius Ports Authority pendant 6 années. Mais en mai 2021, il a soumis sa démission. Certes, il y a eu plusieurs problèmes dans le secteur et au sein de l’organisme. Mais les mauvaises langues soutiennent qu’il aurait été poussé vers la sortie pour faire de la place à Sanjeev Ghurburrun.
Il arrive aussi que des différends entre un nominé et son propre conseil d’administration soient à l’origine d’un départ. C’est le cas de Sanjeeven Permall, à l’époque chairman de la Cargo Handling Corporation Limited.
Dans certains, c’est le gouvernement qui se sépare d’un de ses nominés. Un premier exemple est survenu en février 2021 lorsque le contrat du directeur général de la State Trading Corporation, Jonathan Ramasamy, a été résilié. Cela, dans le cadre de la polémique entourant l’allocation de plusieurs contrats en urgence en 2020 pour l’achat de produits médicaux et de médicaments.
L’affaire St Louis est un autre exemple. Le conseil d’administration tout entier du Central Electricity Board a été révoqué par le Premier ministre après l’éclatement de l’affaire. Rappelons que Seety Naidoo, proche d’Ivan Collendavelloo, était le président. Le contrat du directeur général par intérim de l’organisme Shamsheer Mukoon avait aussi été révoqué.
Enfin, il y a des démissions qui sont courantes au sein de certains organismes. La Central Water Authority, par exemple, a changé au moins trois fois de directeur général. Rooben Maran, le dernier en date, a occupé le poste pendant seulement 3 mois. En septembre 2021, il avait succédé à Hoolash Lochee, dont le contrat avait été résilié.
Hoolash Lochee avait lui-même succédé à Chandrassen Matadeen, chef ingénieur qui avait occupé la direction de l’organisme sur une base intérimaire, après le départ de Yusuf Ismaël, qui est ensuite devenu secrétaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie.