
Une réunion d’urgence, présidée hier par le Vice-Premier ministre Paul Bérenger, a mis en lumière l’état alarmant de la production et de la distribution d’électricité assurées par le Central Electricity Board (CEB). Le ministre des Utilités publiques, Patrick Assirvaden, ainsi que des ingénieurs du CEB, étaient également présents pour évaluer la situation critique qui menace la stabilité énergétique du pays.
Le gouvernement, soucieux d’éviter un scénario de coupure générale d'électricité ou de délestage en pleine période de consommation record, a initié un état des lieux de la situation jugée très inquiétante.
La montée récente de la consommation d’électricité, atteignant des niveaux records, a mis en exergue les inquiétudes du gouvernement quant à la fiabilité de l’approvisionnement assuré par le Central Electricity Board (CEB). La production d’électricité repose principalement sur des turbines à gaz installées à Fort George et Nicolay, ainsi que sur des fournisseurs privés, communément appelés Independent Power Producers (IPP).
Lors de la réunion tenue hier, les ingénieurs du CEB ont confirmé les appréhensions exprimées par le ministre des Utilités publiques, Patrick Assirvaden, qui avait inspecté les centrales quelques jours auparavant. Les constats sont alarmants : les moteurs des centrales de Fort George et Nicolay sont dans un état de dégradation avancé, et les équipements, dont certains sont en service depuis plus de 15 ans, n’ont jamais été remplacés ni modernisés.
La situation est tout aussi préoccupante du côté des IPP. Plusieurs moteurs utilisés par ces opérateurs dépassent les 25 ans d’exploitation et n’ont jamais été remplacés ou mis à niveau. Selon les ingénieurs, ces machines approchent dangereusement de la fin de leur cycle de vie, nécessitant des interventions urgentes. Un IPP a même sollicité un retrait temporaire du circuit pour effectuer des travaux de maintenance, réduisant encore davantage les capacités de production.
Cette conjoncture critique, associée à l’augmentation constante de la demande énergétique, expose le pays à un risque accru de coupures généralisées. Conscient de l’enjeu, le Vice-Premier ministre, Paul Bérenger, qui accorde une attention particulière au secteur énergétique, a présidé la réunion pour examiner les mesures à adopter.
Parmi les décisions prises, le gouvernement prévoit de mettre en œuvre un plan de redressement afin de moderniser les infrastructures existantes. De nouveaux règlements seront également introduits pour encadrer les futurs accords avec les IPP, dans le but de garantir une sécurité d’approvisionnement et d’éviter tout scénario de « blackout » dans l’avenir.