A travers l’application « Bulli Bai» l’extrême droite indienne a offert aux visiteurs la possibilité de postuler pour un « Sulli » – un terme péjoratif utilisé par les trolls de droite pour les femmes musulmanes». Le ministre indien a fait bloquer le site alors que les victimes réclament des actions policières et des arrestations.
L’application ” Bulli Bai ” était un clone de ” Sulli Deals “, qui a déclenché un énorme scandale l’année dernière en offrant aux utilisateurs un ” sulli “.
Les applications « Bulli Bai » et « Sulli Deals » visent à dégrader, humilier et harceler
Après la colère suscitée par les femmes musulmanes mises aux enchères pour la deuxième fois en moins d’un an – le ministre de l’informatique Ashwini Vaishnaw a tweeté deux lignes laconiques pour dire ” Bulli Bai ” avait été bloquée et que « d’autres mesures » étaient en cours de coordination.
Le bref message était une réponse à un plaidoyer de la députée de Shiv Sena, Priyanka Chaturvedi, qui a tagué hier M. Vaishnaw lui demandant d’agir contre “la misogynie généralisée et le ciblage communautaire des femmes”.
“GitHub (la plate-forme de partage de logiciels appartenant à Microsoft utilisée pour créer et exécuter l’application” Bulli Bai “) a confirmé le blocage de l’utilisateur ce matin lui-même. CERT (Computer Emergency Response Team, un bureau du ministère de l’Électronique et des Technologies de l’information, ou MEITY) et les autorités policières coordonnent de nouvelles actions”, a tweeté M. Vaishnaw.
Mme Chaturvedi a remercié le ministre pour son tweet mais lui a dit que davantage devait être fait.
“Monsieur, merci. Avec tout le respect que je vous dois, j’ai partagé avec vous qu’en plus de bloquer la plate-forme , punir les contrevenants créant de tels sites est important. J’espère que le bureau du ministre de l’Intérieur et MEITY soutiendront la police de Mumbai pour trouver ces coupables et les poursuivre ainsi que plates-formes responsables.”
La police de Mumbai a ouvert une enquête à la demande de Mme Chaturvedi.
La police de Delhi a également ouvert une enquête qui après une plainte déposée par le journaliste Ismat Ara, qui était l’une des nombreuses femmes qui se sont retrouvées inscrites aux « enchères » l’année dernière.