Les forces israéliennes ont attaqué des personnes en deuil transportant le cercueil du journaliste d’Al Jazeera tué hier par l’armée israélienne.
Le corps de Shireen Abu Akleh a été transporté de la ville de Jénine – où elle a été tuée par les forces israéliennes, selon des témoins oculaires – à Jérusalem via Naplouse et Ramallah, lors d’une procession avant ses funérailles dans la vieille ville de Jérusalem-Est.
Mais alors que des personnes en deuil, dont beaucoup portaient des drapeaux palestiniens, transportaient le cercueil du journaliste américano-palestinien de l’hôpital français St Louis dans le quartier de Sheikh Jarrah, elles ont été attaquées par les forces de sécurité israéliennes.
Des images partagées par les réseaux de médias et en ligne montrent des officiers israéliens en armure descendant sur ceux qui déplaçaient le cercueil avec des matraques, avant de frapper et de donner des coups de pied à un certain nombre de personnes en deuil. Des grenades assourdissantes ont également été lancées.
Parmi ceux qui ont fui, les lieux se trouvaient des enfants et des femmes, tandis que d’autres membres du cortège d’Abou Akleh tentaient de garder son cercueil, qui semble sur le point de tomber au sol à certains moments.
Des milliers de Palestiniens ont assisté aux funérailles avant son inhumation au cimetière protestant du mont Sion aux côtés de ses parents décédés.
Ces derniers jours ont vu une vague de chagrin provenant de tous les territoires palestiniens et du monde arabe au sens large. Abu Akleh était un correspondant très respecté qui a passé un quart de siècle à couvrir les dures réalités de la vie sous le régime militaire israélien, qui est bien dans sa sixième décennie sans aucune fin en vue.
Al Jazeera, le diffuseur basé au Qatar, a déclaré que Shireen Abu Akleh avait été tuée par les forces israéliennes.
Dans un communiqué, Al Jazeera a appelé la communauté internationale à “condamner et tenir pour responsables les forces d’occupation israéliennes pour avoir délibérément pris pour cible et tué notre collègue, Shireen Abu Akleh”. Son directeur général, Ahmad Alyafei, s’est rendu à Jérusalem pour assister aux funérailles.