Le mystère autour des piqûres sauvages en boîtes de nuit ne se dissipe pas. De nombreux jeunes expliquent, depuis plusieurs mois, avoir été piqués en discothèque, s’être sentis très mal et se sont endormis.Des enquêtes ont été ouvertes aux quatre coins de la France. Dans un communiqué intitulé «enquête sur le phénomène de piqûres en boîte de nuit», diffusé cette semaine, le parquet de Valence (Drôme) rapporte à son tour plusieurs plaintes.
Deux plaintes ont ainsi été déposées le 15 avril par un jeune homme et une jeune femme de 19 ans pour des faits survenus dans la soirée du 10 avril dans la boîte de nuit «Le Gold» à Montélimar (Drôme). Les victimes expliquent «s’être fait piquer au cours de la soirée et s’être senties mal lors de la soirée puis durant les jours suivants», détaille le parquet.
Le 30 avril, deux jeunes filles de 15 et 17 ans ont à leur tour déposé une plainte pour des faits survenus dans la soirée du 29 avril, toujours au sein de la boîte de nuit «Le Gold» à Montélimar. Elles évoquent des piqûres au cours de la soirée, mais cette fois-ci sans symptômes associés.
Dans son communiqué, le parquet de Valence rapporte également une autre plainte déposée le 20 mars par une jeune fille de 18 ans pour des faits survenus la nuit précédente dans la discothèque «Le Cocoon» à Montélimar. «La victime explique s’être fait piquer sur la piste de danse et avoir ressenti un malaise quelques instants plus tard, nécessitant la prise en charge par le service des urgences», relate le parquet de Valence.
«Pour l’ensemble de ces faits, des enquêtes sont en cours sous la qualification d’administration de substance nuisible avec préméditation ou guet-apens suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours. La peine encourue pour ce délit est de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende», poursuit le parquet, tout en invitant «les personnes victimes de faits similaires à se faire connaître en déposant plainte».
Une affaire distincte de viol
Le parquet de Valence évoque enfin une procédure distincte ouverte le 8 avril pour «des faits de viol commis avec administration d’une substance à la victime, à son insu, pour altérer son discernement ou le contrôle de ses actes». Une jeune fille de 17 ans a en effet signalé avoir été possiblement droguée via une substance mise dans son verre lors d’une soirée passée dans la boîte de nuit «Le Gold», courant mars. Elle indique avoir subi des relations sexuelles non consenties à l’issue de cette soirée. La peine encourue pour ce crime est de 20 ans d’emprisonnement.
Source : Brut et Le Figaro