Le Premier ministre pakistanais a déclaré ce lundi journée de deuil national pour les centaines de Pakistanais qui sont morts lorsqu’un chalutier de pêche rempli de migrants a coulé au large des côtes grecques. On estime qu’il y avait environ 500 Pakistanais, principalement du Cachemire pakistanais, à bord. Ils avaient été forcés de descendre dans la cale où leur chance de survie était nulle lors du naufrage.
Jusqu’à 750 hommes, femmes et enfants de Syrie, d’Égypte, des territoires palestiniens et du Pakistan se trouvaient à bord du navire qui tentait de rejoindre l’Europe.
Plus de 500 personnes sont présumées noyées lorsque le navire a coulé mercredi.
Les médias locaux ont rapporté qu’au moins 298 Pakistanais sont morts, 135 du côté pakistanais du Cachemire.
À ce jour, 104 survivants ont été secourus et 78 corps ont été récupérés.
Le ministère des Affaires étrangères a confirmé que 12 Pakistanais figuraient parmi les survivants. Au total, 310 personnes étaient à bord.
Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a déclaré que ce lundi serait observé comme un jour de deuil avec le drapeau national en berne.
Il n’y avait aucune information officielle sur le nombre de Pakistanais à bord du navire ou sur le nombre de morts.
M. Sharif a également ordonné une “enquête de haut niveau” pour “établir les faits à la suite de l’incident tragique”.
Il a ajouté que “les forces de l’ordre ont été chargées de resserrer l’étau autour des individus impliqués dans l’acte odieux de trafic d’êtres humains”.
“J’ai également ordonné au ministère des Affaires étrangères du Pakistan d’entreprendre une coordination immédiate à tous les niveaux pour collecter des informations sur les personnes disparues et tenir la nation informée”, a-t-il ajouté.
“J’assure à la nation que ceux qui sont jugés négligents dans leur devoir seront tenus responsables. La responsabilité sera fixée après l’enquête et les têtes tomberont.”
Pendant ce temps, les familles du village de Bindian, au Cachemire sous contrôle pakistanais, ne savent toujours pas où se trouvent leurs proches.
Il a déclaré : “Nous avons été informés par les médias (de la tragédie). Lorsque des enfants ne sont pas retrouvés ou meurent, vous pouvez comprendre ce que vit un parent. Que nous arrive-t-il ? Nous n’avons aucune information s’ils sont vivants ou morts. ”