Maurice a eu deux jours, soit lundi et mardi, pour soumettre ses arguments oraux devant cette instance de l’ONU. À partir d’aujourd’hui, c’est au tour des Maldives d’en faire de même. Puis, du 22 au 24 octobre, l’on passera au deuxième round avant que les 9 juges, avec Jin-Hyun Paik comme président, ne mettent leur jugement en délibéré.
C’est Dheeren Dabee, ancien Solicitor General et aujourd’hui consultant au bureau de l’Attorney General, qui avait fait la déclaration liminaire au panel de 9 juges qui écoutent l’affaire. « Nous sommes des pays voisins, nous partageons des intérêts et des défis communs », a-t-il déclaré.
Rappelons que le tribunal maritime de l’ONU doit trancher le différend frontalier entre Maurice et les Maldives. Selon les documents de l’affaire, près de 37 000 milles carrés, dans l’océan Indien, sont revendiqués par les deux pays. Mais les implications sont vastes, car il y a d’importants droits de pêche qui sont en jeu.
La République de Maurice soutient qu’elle est la propriétaire légitime d’une partie contestée du territoire océanique. Pas les Maldives. Cette partie de l’océan comprend les eaux des Chagos, dont les Nations unies ont reconnu la souveraineté de Maurice.
Ainsi, Me Philippe Sands, qui représente Maurice, a sévèrement critiqué la frontière maritime proposée par les Maldives. « Ils ont tort », a-t-il précisé tout en soulignant qu’avec cette frontière, nos voisins vont s’approprier 99 % de la zone litigieuse.
Rappelons que le tribunal international de la mer, basé à Hambourg, en Allemagne, a déjà statué que l’occupation de l’archipel des Chagos par le Royaume-Uni était illégale. Cela, alors que les Maldives, jusqu’ici, ont argué que Maurice n’avait aucun motif de porter plainte, car la zone en question bordait un territoire britannique.
Reste à savoir, ce jeudi, si les Maldives vont changer de stratégie dans ce premier round des arguments oraux.